La ferme du Pra Simon, gîte à la Condamine, vallée de l'Ubaye

La confiture de rhubarbe

Livre Lepont entre deux rivesJ'ai choisi de vous parler de la fabrication de la confiture de rhubarbe, parce que entre le moment où elle fleurit sur le plan, et le moment où vous la retrouvez sur l’étagère de la Maison des Produits de Pays... Il s’en passe des choses !!!

D’abord, il faut de l’organisation, oui ! il faut être organisé, cela n’a rien d’évident de faire de la confiture de rhubarbe, car c’est très long.
Il faut prévoir de la couper, séparer tiges et feuilles, nettoyer le jardin...

Après, il faut prévoir une nuit entre l’épluchage (car il faut éplucher chaque tige, tout couper en petits morceaux), et la macération afin de faire ressortir le jus du fruit, « le jus de la macération », c’est là que se trouve le secret de la fabrication.

Ah !...si vous saviez le nombre d’années que j’ai mis à comprendre ce « secret » !!!

Pendant des années, je faisais tout cuire ensemble : le jus et le fruit, cela restait toujours liquide et la confiture devenait rouge : Oh ! la honte, de la confiture de rhubarbe rouge....
Car là naît le verdict : confiture rouge... confiture ratée... !

Le jour où vous avez compris qu’il faut séparer jus et fruit tout devient clair et vous pouvez vous laisser aller à contempler le léger clapotis des bulles vertes, floc, floc, floc, floc, comme c’est rassurant ce clapotis, et cette couleur verte.

Petit à petit, naît l’odeur, sucrée, vanillée, caramélisée, l’odeur de cuisine, l’odeur de l’enfance, l’odeur des racines, l’odeur d’une maison qui vit au rythme du chuchotement de la soupe, du gratin coloré dans le four, ou du gâteau qui finit de cuire, et qui monte, qui monte...

Les odeurs de cuisine, c’est une maison qui vit, qui est habitée, qui est joyeuse, qui est envahie par la vitalité de ses habitants.

Une odeur, cela réchauffe, donne faim...
 


Mais, pour en revenir à la rhubarbe, essayez, laissez vous aller dans cette mer verte, perforée de cratères qui sont autant de cuillerées de bonne humeur.

Cette confiture emprisonnez là dans des bocaux, pour mieux la garder, et prolonger le bonheur de l’été, et puis, faites comme notre bon Charles Trénet, avec la chanson  « les noix » :
  «  TU  L’OUVRES , ET TU LA MANGES

                                        ET, TU N’Y PENSES PLUS ... »  
                            


voulant dire, ces recettes de grand mère, gardées comme des secrets d’état, il ne faut pas, tout de même, en faire une maladie...